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Carton

by Birgé - Vitet

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1.
Camille 03:23
Quel temps faut-il à ton parfum Pour sur ma peau se dissiper ? En me lavant j'ai préservé Un coin d'épaule pour mon nez. Je prends bien garde dans mon bain D'éclabousser ton haleine fraîche, Et si je garde toute la journée Les yeux fermés la tête penchée Je ne perds rien de l'odeur de pêche Que tes baisers ont distillée. Je goûte je sens je vois j'entends Mais le toucher nous est ravi, Et dans tes bras enfin j'entends La musique des cinq sens, Camille. Quel temps fait-il à ta fenêtre ? Pour sûr mes yeux sont bien fermés. En me levant j'ai continué A jouer l'aveugle pour préserver Ce que ta tendresse a fait naître : L'éclat de soleil où je nous vois. Et si je garde toute la journée Le pied gauche posé sur le droit Je porte le poids de tes caresses. Que leur effet jamais ne cesse ! Je goûte je sens je vois j'entends Mais le toucher nous est ravi, Et dans tes bras enfin j'entends La musique des cinq sens, Camille.
2.
Carton 06:12
Elle habitait La Muette Elle avait peur des mouettes Il adorait le muet Et rêvait d'un tramway, A la Cinémathèque Ils se sont rencontrés Pour un film d'Hitchcock Ils se sont rapprochés. De l'autre côté du pont Les fantômes vinrent à leur rencontre... Il lui demanda son nom Elle répondit Désir Il en coupa le son Ça s'appellait L'aurore, Et de l'aube à minuit Sur la route parallèle Ils oubliaient le bruit De leurs propres paroles. De l'autre côté du pont Les fantômes vinrent à leur rencontre... Admirant les étoiles Sans drap vague ma Grande Ourse C'est la région centrale Qui devenait leur source, Dans la glace à trois faces De ces deux cinéphages Voyez-vous, s'ils s'embrassent, Ce que sont les nuages.
3.
Le choléra en Amérique du Sud : Il ne suffit pas de boire de l'eau propre Il faut changer les habitudes Se laver aussi les mains avec Car on n'en meurt pas d'un coup sec Tu trembles, tu vomis, tu maigris T'as la chiasse et puis t'as très soif Le manque d'information est suspect. C'est de l'esprit que perd le Nord Tandis que le Sud souffre du corps Le bacille virgule, Les imbéciles pointent à la ligne. La peste soit de l'Europe : On nous bourre de démocratie Le Capital se déguise Cousins slaves main d'œuvre à bon marché Ils ont vu rouge, travaillent au noir Ils jouent les jaunes, essuient les verts Il n'y a plus de tiers-monde Mais seulement deux moitiés. C'est de l'esprit que perd le Nord Tandis que le Sud souffre du corps Le bacille virgule, Les imbéciles pointent à la ligne. La peste et le choléra Qui a les mains les plus sales Démocraties iniques Ou peuples cholériques ? La peste et le choléra La poudre blanche ou les balles Les unes plient, les autres prient Les unes prisent les entreprises De drogue et de morgue. C'est de l'esprit que perd le Nord Tandis que le Sud souffre du corps Le bacille virgule, Les imbéciles pointent à la ligne.
4.
Que de codas codées qui durent Décodèrent des cadors qu'adorent Des cadeaux du kid qui dort Trois quat' dicos dans deux caddies, Dans des décors d'un coup d'équerre Déconnèrent dur des cons du coin Des cascadeurs du camp qu'adulent Des décadents du cal du cœur. Deux doigts de kir ou du déca Dans deux doigts d'eau qu'on dit que d'eau D'accus que dalle, du cul d'accord : Du cul dodu d'ados dadais Code qu'Odette du coup décale Dès que des queues dures des dix doigts Dare-dare guidèrent des doux dadas Du con doré auquel adhèrent Des dards d'où coule une liqueur, Dis donc quels dons quel quart d'heure Qu'on du¬t dédier dix Canadair ! Deux doigts de kir ou du déca Dans deux doigts d'eau qu'on dit que d'eau D'accus que dalle, dodo d'andouille : Du kid qui dort on dit qu'il dut Découder des condoms crados Découdre au cure-dents des doudous Claquer des deals dans des clandés, Deux doigts de coco en cas d'accros Quand des quidams rendaient caduques Des credo d'aider des cadets Dédale du dédain des dandys. Deux doigts de kir ou du déca Dans deux doigts d'eau qu'on dit que d'eau D'accus que dalle, dodéca couac.
5.
L'ectoplasme 03:42
Invisible à l'œil nu un photographe approche Il peint la nuit au flash et à la lampe de poche Il marche il frôle et cherche en vain son ombre En exhumant les temples qu'aucun fidèle n'encombre Cherchez-le dans le noir cherchez-le dans le blanc Cherchez-le dans le rouge ou dans les faux semblants Il évoque notre histoire en jouant aux quatre coins Du globe qui tient de lui son oculaire au point Marche à côté de ses pompes malgré l'obscurité Arpente les abcisses gauchit les ordonnées Cherchez-le dans le noir cherchez-le dans le blanc Cherchez-le dans le rouge ou dans les faux semblants Parfois son bras indiscipliné se déchaîne Les gladiateurs au cirque aussi taguaient l'arène Partout présent dans ses images au temps pausé Il tente cependant de se faire oublier Cherchez-le dans le noir cherchez-le dans le blanc Cherchez-le dans le rouge ou dans les faux semblants Si vous le découvrez vous serez impressionnés Dans ces autoportraits c'est vous que vous verrez
6.
Palmarès 04:45
7.
Loin du murmure des villes Et des odeurs d'essence Sentir dans la chaleur La stéréo des mouches. Loin du fracas du monde Des manipulations Sentir sans y toucher Les battements d'un cœur. Radio Silence Emission sans fréquence Qui diffuse à toute heure Tous les mots qui sont tus Et tous les sons qui tuent. Radio Silence Emission sans fréquence Qui diffuse à toute heure Un unique programme Qui donne du vague à l'âme. Loin loin si loin de la Terre L'étrange matière noire Courbe les trajectoires Des rêves qui s'y perdent. Loin de toi mon amour Dans cette maison vide Je sens ton souffle amer Le bruissement des feuilles. Les rêves qui s'y perdent. Les battements d'un cœur. La stéréo des mouches. Radio Silence Emission sans fréquence Qui diffuse à toute heure Tous les mots qui sont tus Et tous les sons qui tuent. Radio Silence Emission sans fréquence Qui diffuse à toute heure Un unique programme Qui donne du vague à l'âme.
8.
Toï et Moï 02:22
J't'ai présenté à mes parents Qui t'ont trouvé plutôt frimeur Lorsqu'est arrivé le dessert Et que tu t'es exclaffamé Huum ! des TOÏ ET MOÏ ! des TOÏ ET MOÏ ! Imprimé sur la pelure De ces oranges : TOI ET MOI Une promesse de vie commune Mais sous l'écorce, fruit défendu TOÏ ET MOÏ c'est la frime La frimousse enfarinée TOÏ ET MOÏ c'est la crise C'est l'Crésus des endettés TOÏ ET MOÏ, TOÏ ET MOÏ Prononçant le i très mal Ah l'orange toi et moi L'avons chantée comme au Bolchoï Pressant le fruit, coiffant la fleur J'eus les pépins de la famille Les faims de moi étaient ta mère Pour le fromage je fis tintin Hum ! des TOÏ ET MOÏ ! des TOÏ ET MOÏ ! La marmelade où tu m'as mise A tout connaître nous n'hûmes rien Et si ce soir je mets les bouts C'est bien sur l'air de la sanguine TOÏ ET MOÏ c'est la frime La frimousse enfarinée TOÏ ET MOÏ c'est la crise C'est l'Crésus des endettés TOÏ ET MOÏ, TOÏ ET MOÏ Prononçant le i très mal Ah l'orange toi et moi L'avons grillé comme au Monoï
9.
J'n'ai pas voulu ça J'n'étais pas là J'l'ai pas poussée C'est par la fenêtre Qu'était ouverte Qu'elle est tombée On avait tous un peu bu Un peu plus qu'on avait cru Et pourtant Je l'aimais D'amour On s'était connu C'était tout vu On s'est perdu Nous deux ingénus Avions vécu Éperdus On avait bu toute la nuit Tant et si bien qu'on était complètement cuits Et maintenant J'attendrai Mon tour Regardez-moi dans les yeux Qu'est-ce que vous me chantez là Monsieur ? Il faut vous les tirer Tirer les vers du nez Mouchez-vous Faites pas l'fou Gardez votre sang-froid Croyez-moi Avouez-moi Tout J'n'ai pas voulu ça J'n'étais pas là J'l'ai pas poussée J'n'la connaissais pas Non c'est pas moi J'crois pas Elle était trop imbibée et Je n'ai pas pu réussir à la rattrapper Mais cependant moi Je l'aimais D'amour
10.
Moi z'à moi 02:50
Ce matin je me réveille Je me regarde dans la glace Les yeux pleins de sommeil Je me retrouve face à face Avec un jeune garçon Qui me prend pour un vieux con. Ce tête-à-tête m'a surpris J'étais tout chiffonné Il avait pli selon pli J'essayais de gré à gré De recoller pièce par pièce Le puzzle de ma jeunesse. Regarde de quoi t'as l'air Qu'il me répond du tac au tac Ce reflet terre à terre Tu ne montes plus quatre à quatre Si tu veux jouer de la flûte Avec du brut de brut. Moi je lui rends coup pour coup Je le renvoie dos à dos Lorsque jeune chien fou Il avait l'air d'un ballot Œil pour œil dent pour dent Match nul un contre un. J'ai conté ça parce que Il y a certains matins Quand on oublie le masque Peint, repeint par le temps On reconnaît bien l'enfant Qui avait déjà ses dents. Ce matin je me réveille Je me regarde dans la glace Les yeux pleins de sommeil Je me retrouve face à face Avec un jeune garçon Qui me prend pour un vieux con.
11.
12.
Banqueroute 02:57
Il est comblé les affaires marchent Ça lui fait plaisir que ça s'sache Il prête du fric à qui mieux mieux Sans intérêts c'est prodigieux Content qu'la parole soit d'argent Il attend le remboursement Sans nausée rien leur réclamons J'suis pas un radin pour deux ronds C'est comme ça qu'on perd ses amis Ils sont tous frappés d'amnésie Time is money, l'argent, y s'taille Il est ruiné un temps pour tout Il cherche à emprunter des sous Y a bien qu'les pauvres qui lui en donnent Parce que les autres en font des tonnes C'est pas l'moment z'ont des gros frais Y en a qui pleurent pour faire vrai Sans amour propre nous les prions J'suis dans la merde pour de bon C'est comme ça qu'on perd ses amis Ils sont tous frappés d'amnésie Time is money, le temps, y s'taille Il a pour tant payé ses dettes Il partage tout c'est pas si bête En s'préparant un long voyage Avant de n'plus en avoir l'âge Il s'engueule pour de bons motifs C'est bien plus rare et positif Histoires de cul, de politique, De goûts cinématographiques C'est comme ça qu'on perd ses amis Ils n'sont plus frappés d'amnésie L'argent, le temps, la vie, tout s'taille
13.
La musique n'fait pas son beurre Donc Jules est déménageur D'objets lourds et encombrants Pianos droits et demi-queues Dès que Jules a un moment Y a qu'une chose qui l' rende heureux C'est d'forcer ces drôles d'accords Et d'plaquer ses coffres-forts Démène à Jules ! C'est un pianiste qu'en veut Mais qui n'sait pas ses notes Il a forgé son jeu En tapant pour ses potes C'est un pianiste qu'on veut Et qui sait ce qu'ont ses notes ? Quand elles claquent sauve-qui-peut ! Avec Jules on gigote Jules joue à la va-vite Même à la va-très-vite Il met des gants pour frapper Des chaussons pour étouffer Jules bombarde les touches Et dessus parfois se couche S'il hésite entre deux Ni une ni deux joue les deux Démène à Jules ! Jules frappe cent chansons sur Son tambour à écrire Des cascades de fautes D'orthographe tressautent Dessinent des figures Inconnues merveilleuses Trouvailles à faire pâlir L'amateur d'images pieuses C'est un pianiste qu'en veut Mais qui n'sait pas ses notes Il a forgé son jeu En tapant pour ses potes C'est un pianiste qu'on veut Et qui sait ce qu'ont ses notes ? Quand elles claquent sauve-qui-peut Avec Jules on gigote Démène à Jules !
14.
O z'oiseaux ! Méfiez-vous des appeaux, Une portée de cinq lignes Peut cacher des fusils. Vous réduire au seul chant Comme si ici-bas les hommes Ne s'intéressent aux femmes Que pour leur cul, c'est gland. Écoutons la forêt C'est plus sûr qu'imiter Dites le bien au traître C'est l'idée non la lettre. Si vous attendez Pâques Ou bien la Trinité Si les accords qu'il plaque Ont l'air d'éternité, Prononcez pas vos œufs Le vol est un point d'orgue Vous qui allez aux cieux L'église est une morgue. O z'hommes épouvantails ! Évitez l'hécatombe Une boîte à musique Ne donne rien qui vaille. Sic... Et craignez la colère de la colombe.

about

Carton est un CD-Extra (comme Machiavel) composé d'une partie CD-Audio et d'une autre CD-Rom, mais l'œuvre multimédia n'est hélas lisible que sur d'anciennes machines (OS9 ou PC d'un autre âge).
Restent 14 chansons étonnantes !
Plusieurs figurent dans le film "Thème Je" de Françoise Romand...

credits

released April 1, 1997

Paroles : Jean-Jacques Birgé
Musique : Bernard Vitet & Jean-Jacques Birgé
Interprétation : Un Drame Musical Instantané
Enregistrement et mixage : Jean-Jacques Birgé, Studio GRRR
Photographies : Michel Séméniako
Réalisation multimédia : Hyptique
Réalisation du livret : Boris Séméniako
Mastering : Médias-Waimes

Avec
Jean-Jacques Birgé (synthétiseurs, programmation, chant, piano)
et Bernard Vitet (chant, trompette, sax)
Plus
Michèle Buirette (chant),
Hervé Legeay (guitares),
Raymonde et Robert Canard

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about

Jean-Jacques BIRGÉ Paris, France

Jean-Jacques Birgé is an independent French musician and filmmaker, at once music composer (co-founder of Un Drame Musical Instantané), sound designer & multimedia artist, writer & blogger. (Mediapart)... Specialist of the relations between sound and pictures, he has been one of the early synthesizer players in France in 1973, the initiator of the return of silent movies with music in 1976. ... more

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